Les dernières données disponibles sur la production de déchets commerciaux et industriels suggèrent une tendance globale à la baisse depuis 2012 – une réduction de 2 millions de tonnes en Angleterre – et c’est clairement une bonne nouvelle. Cependant, les estimations suggèrent que rien qu’en Angleterre, 32,2 millions de tonnes de ces déchets ont été générés en 2016, ce qui indique qu’il y a certainement plus à faire.
Et les objectifs stricts fixés par le gouvernement dans le cadre de sa stratégie de croissance propre publiée en avril de cette année visent à réduire la quantité de gaz à effet de serre, mesurée en tonnes d’équivalent dioxyde de carbone, produite pour chaque unité de produit intérieur brut (PIB) créée. Les chiffres actuels indiquent que cette quantité est de 270 tonnes par million de livres de PIB, l’objectif étant de la réduire à 100 tonnes par million de livres de PIB d’ici 2032.
Bien que la “croissance propre” ait été décrite par Theresa May comme “non pas une option, mais un devoir” dans son avant-propos à la stratégie, une idée fausse répandue est que l’investissement dans des pratiques plus écologiques est un exercice coûteux au rendement minimal.
Pourtant, au niveau le plus élevé, depuis 1990, le Royaume-Uni a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 42 % tout en enregistrant une croissance économique d’environ 66 %, ce qui inclut bien sûr la période qui a suivi la crise économique de 2008. Ainsi, le lien négatif perçu entre le respect de l’environnement et la rentabilité – au plus haut niveau du moins – semble être sans fondement.
Nous examinons ici les mesures prises à plus petite échelle par les entreprises pour être plus respectueuses de l’environnement et les incitations à le faire.
ÉCONOMIES D’EXPLOITATION
Le premier port d’escale pour la plupart des entreprises lorsqu’elles examinent les possibilités de réaliser des économies financières est constitué par les pratiques opérationnelles actuelles et, heureusement, nombre d’entre elles entraînent naturellement des avantages environnementaux.
Selon la nature de l’entreprise, cela peut aller de la mise en place de programmes d’entretien régulier des actifs pour éviter des réparations ou des remplacements coûteux à la limitation de l’impression de documents inutiles. De telles mesures peuvent non seulement permettre d’économiser de l’argent, mais aussi de réduire la quantité de déchets produits, et donc les traitements nécessaires à leur traitement.
L’examen des dispositifs de chauffage et d’éclairage existants dans les locaux peut également permettre de réaliser d’importantes économies. L’installation d’ampoules LED dans les luminaires, par exemple, pourrait non seulement réduire les factures d’électricité à environ un sixième de celles des ampoules à incandescence conventionnelles sur une période de dix ans – la durée de vie moyenne d’une ampoule LED – mais aussi signifier que l’énergie relativement faible qui est utilisée l’est de manière efficace.
ÉCONOMIES D’EFFICACITÉ FISCALE
Dans le cadre du mandat gouvernemental visant à atteindre les objectifs d’efficacité énergétique, l’introduction de la taxe sur le changement climatique (CCL) impose des pénalités financières sous la forme d’une taxe sur l’énergie consommée par les entreprises commerciales.
Pour inciter les entreprises à réduire leurs émissions, un système a été mis en place permettant d’obtenir une réduction de la taxe en signant un accord sur le changement climatique.
Pour la consommation d’électricité, cela peut représenter jusqu’à 90 % de réduction de la facture et jusqu’à 65 % pour une diminution de la consommation de gaz, de GPL, de charbon et d’autres combustibles solides.
La taxe sur la mise en décharge est également un mécanisme par lequel le gouvernement vise à modifier le comportement commercial : un taux plus faible s’applique aux déchets “inactifs” tels que les roches et la terre – actuellement 2,80 £ par tonne – et un taux nettement plus élevé pour les autres déchets mis en décharge, qui coûtent actuellement la somme astronomique de 88,95 £ par tonne.
Des crédits d’impôt peuvent également être demandés par les entreprises qui envoient des déchets de la décharge vers le recyclage, la réutilisation ou l’incinération.
En outre, des déductions pour amortissement sont disponibles pour les articles à haut rendement énergétique afin d’encourager les entreprises à investir dans des technologies à haut rendement énergétique et à émissions de carbone faibles ou nulles.
AVANTAGES DE LA MARQUE
Selon un récent sondage YouGov, le public britannique considère non seulement qu’il est important de protéger l’environnement, mais 83 % d’entre eux pensent que le plus grand facteur d’influence est le fait que les entreprises changent leur mode de fonctionnement, et la même proportion pense que les particuliers changent leur mode de vie. Il n’est donc pas surprenant que 87 % des personnes interrogées déclarent qu’elles recyclent toujours leurs déchets ménagers.
Ce sens de la responsabilité personnelle s’étend aux marques avec lesquelles le consommateur britannique est heureux de s’engager et cette orthodoxie sociale démontre une attente de références écologiques.
Grâce à un meilleur accès à l’information, les consommateurs peuvent désormais aller en ligne et examiner la consommation d’énergie et les émissions d’une entreprise assez facilement. Les enquêtes nous apprenant régulièrement que “plus de la moitié des consommateurs préfèrent acheter auprès d’entreprises respectueuses de l’environnement”, les entreprises avisées peuvent facilement accroître leur part de marché en mettant en avant les mesures environnementales qu’elles prennent.